Poêle à bois esthétique dans un appartement en montagne
S’il est économique, le poêle à bois se veut aussi écologique. Grâce aux technologies de plus en plus performantes, le vieux poêle devient aujourd’hui hautement performant et moderne. Le large choix de design fera de lui, également, un atout maître de votre décoration d’intérieur.
Les avantages et les inconvénients d’un poêle à bois
Les avantages
Le poêle à bois est tout d’abord une solution de chauffage très économique. En dehors de l’investissement nécessaire à son achat et son installation, le coût de l’énergie bois reste compétitif. En effet, il s’agit d’un prix de l’énergie plutôt stable, car non indexé sur les prix du pétrole comme d’autres énergies, avoisinant les 0,05 € par kWh en fonction des régions, donc 2 fois moins cher que l’électrique ou le GPL. Le plus bel avantage de ce système de chauffage est, sans aucun doute, son atout écologique. Il utilise une énergie renouvelable, le bois coupé est ainsi remplacé par de nouvelles plantations. De plus, le bois capte plus de CO2 par la photosynthèse qu’il n’en dégage en brûlant, ce qui fait de lui une énergie dite à “bilan CO2 négatif”. L’État la reconnaît même comme une énergie propre, et c’est pour cette raison qu’il accorde des aides et un crédit d’impôt qui permettent d’amortir l’investissement de départ. Longtemps utilisé comme simple chauffage d’appoint, il devient de nos jours une véritable solution de chauffage principale pour votre logement. Les modèles proposés sont de plus en plus performants, esthétiques et décoratifs. Vous gardez l’esprit d’un feu de cheminée avec un rendement de chauffage bien supérieur à un foyer ouvert.
Les inconvénients
Malgré tous ces avantages, le poêle à bois présente néanmoins quelques inconvénients. Tout d’abord, vous devrez le recharger 2 à 3 fois par jour pour les poêles à bois classiques, ce qui peut paraître parfois comme une contrainte. De plus, il vous faudra trouver un emplacement ventilé et à l’abri des intempéries pour stocker votre bois de chauffage. Si vous ne disposez que de peu de place, il vous faudra vous réapprovisionner en bois assez régulièrement. Pour finir, le poêle à bois doit être raccordé à un conduit pour l’évacuation de la fumée, ce qui engendre des travaux supplémentaires si nécessaires lors de son installation.
Les aides financières
Le poêle à bois étant une solution de chauffage économique et écologique, l’État met à disposition différentes aides pour soutenir les démarches d’achat et d’installation :
- Le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE) subventionne à hauteur de 30 % le coût de votre installation avec un plafond de 8 000 € pour une personne seule et 16 000 € pour un couple. Ce crédit d’impôt pourrait être transformé en prime versée à l’achèvement des travaux en 2020.
- La TVA avec taux réduit à 5,5 % est appliquée pour l’installation réalisée par un professionnel qualifié Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) dans un logement datant de plus de deux ans.
- L’éco-Prêt à Taux Zéro est accordé pour un bouquet de travaux permettant d’améliorer la performance énergétique de votre logement, comme l’achat d’un poêle à bois couplé avec l’isolation de vos murs, de vos combles ou de votre toiture par exemple.
- L’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat peut attribuer des aides, sur dossier, pour faciliter le recours aux énergies propres pour les foyers les plus modestes.
Des primes énergies sont délivrées par certains magasins spécialisés disposant du label Certificats Énergie, ou par certains fournisseurs d’énergie. Certaines collectivités locales et territoriales accordent également des aides pour la rénovation énergétique, pensez à vous renseigner.
Déterminer la puissance d’un poêle à bois
La puissance maximale requise de votre poêle à bois sera un critère déterminant qu’il ne faudra pas négliger. En effet, il vous faudra les conseils d’un professionnel pour adapter la puissance de votre appareil de chauffe en fonction de différents facteurs comme votre isolation, la surface à chauffer, votre situation géographique et la température que vous souhaitez obtenir. Si la puissance maximale est mal définie dès le départ, votre poêle peut fonctionner en sur-régime pour atteindre la température souhaitée, ce qui peut engendrer une usure prématurée des éléments en contact avec le feu, ou, à l’inverse, être en sous-régime avec des risques d’encrassement des conduits. Voici, à titre indicatif, quelques informations sur la puissance maximale à privilégier pour votre habitation :
- Pour une maison passive, la puissance maximale requise est d’environ 30 W par m².
- Pour une maison certifiée RT 2012, la puissance maximale requise est d'environ 60 W par m².
- Pour une maison rénovée, ou achevée après le 1er janvier 2013, la puissance maximale requise est d’environ 100 W par m².
- Pour une maison ancienne, il est difficile de déterminer quelle puissance est nécessaire. Il vous faudra, dans un premier temps, vérifier la bonne isolation de votre maison et la renforcer si nécessaire. Par la suite, les conseils d’un professionnel vous seront indispensables pour dimensionner votre poêle à bois de façon optimale.
Les différents types de poêles à bois et leurs prix
Comme tout système de chauffage, le prix d’achat peut varier selon les modèles, la puissance attendue et la marque du fabricant. Il vous faudra surtout choisir quel type de poêle à bois vous souhaitez faire installer. Voici, en introduction, quelques indications sur les performances en fonction des poêles à bois :
- un poêle à bois à bûches classique offre 40 à 80 % de rendement selon les modèles et les matériaux utilisés ;
- un poêle à bois de masse en matériaux réfractaires offre 70 à 85 % de rendement ;
- les poêles à double combustion et turbo offrent 60 à 70 % de rendement ;
- un poêle à granulés, quant à lui, offre 80 à 95 % de rendement.
Les poêles à bûches
Le poêle à bûches est le plus connu car le plus traditionnel. Avec les technologies de plus en plus performantes, le poêle à bois se veut aujourd’hui moderne, innovant et design. Grâce à un dispositif électronique, certains modèles proposent même :
un allumage automatique des bûches : il vous suffit de disposer votre petit bois, quelques bûches et de programmer une heure de départ pour l’allumage du dispositif.
une régulation automatique de la température : ce système permet de moduler la combustion en variant les débits d’air pour réguler la température de votre logement avec un rendement optimal.
- un chargement automatique : ce dispositif vous permet de charger vos bûches dans un réservoir qui se videra peu à peu, par gravité, vous assurant 12 heures de chauffage sans aucune contrainte.
Le prix d’un poêle en fonte
La fonte est un matériau ancien dans l’univers des poêles à bois. C’est un matériau solide et très résistant aux températures élevées. Il offre une très grande inertie, ce qui permet d’emmagasiner la chaleur très longtemps et de réaliser des économies d’énergie. Un poêle à bois est très lourd et nécessite donc de reposer sur un plancher très robuste. Son prix d’achat peut varier de 450 à 5 500 € selon les modèles et les dimensions.
Le prix d’un poêle en acier
L’acier offre une assez bonne résistance à la chaleur mais possède une faible inertie. En effet, le poêle à bois en acier va chauffer très rapidement, mais ne gardera pas la chaleur accumulée une fois celui-ci éteint. L’acier permet une multitude de formes et d’habillages avec un prix d'entrée de gamme à 300 € pouvant s’élever jusqu’à 3 200 € pour certains modèles.
Le prix d’un poêle à bois suspendu
Le poêle à bois suspendu est, comme son nom l’indique, suspendu à son conduit principal d'évacuation des fumées. Le corps de chauffe doit être installé à une hauteur minimum de 50 cm du plancher. N’ayant pas de socle, ni d’assise au sol, il devient un élément de décoration intérieure original et moderne de plus en plus prisé. Certains modèles proposent un foyer pivotant, ce qui vous permet de diffuser la chaleur à partir du centre d’une pièce. Si vous souhaitez l’installer près d’un mur, il vous faudra respecter une distance de 20 à 30 cm et vous assurer de la bonne isolation de votre mur. La palette de formes et de design est très large. Son prix peut donc ainsi varier de 1 000 € à 7 500 € selon les modèles.
Le prix d’un poêle à bois d’angle
Le poêle à bois d’angle offre un gain de place non négligeable. Placé dans un angle de votre pièce à vivre, il ne prendra que peu de place et sera très discret. Souvent couplé avec un emplacement pour stocker quelques bûches sous le foyer, certains modèles proposent même parfois un petit four à pizza de faible épaisseur jusqu’au véritable four plus spacieux. Son prix peut donc varier de 550 € pour une entrée de gamme, et pouvant s’élever à 1 800 € pour les modèles les plus aboutis.
Le prix d’un poêle à bois encastrable
Le poêle à bois encastrable, quant à lui, ne prend pas de place. Il est inséré directement dans votre mur et devient alors une véritable solution de chauffage design, qui s’intégrera parfaitement avec votre décoration intérieure. En revanche, son installation demandera des travaux plus lourds que les autres types de poêles à bois pour la rénovation, et peut se prévoir, en amont, pour une construction neuve. Son prix peut varier de 400 à 6 000 €.
Les poêles de masse en matériaux réfractaires
Les poêles de masse en matériaux réfractaires offrent une inertie optimale grâce aux matériaux caloporteurs qui le composent. Ils emmagasinent la chaleur de la combustion, qui est très lente, et peuvent la restituer pendant des heures une fois le foyer éteint, ce qui limitent au maximum les déperditions énergétiques. Un poêle de masse doit être construit sur place, et ne pourra donc pas être déplacé. Permettant de réaliser des économies d’énergie conséquentes, il est cependant plus onéreux à l’investissement. Son prix peut donc varier de 4 500 jusqu’à plus de 16 000 €.
Les poêles à double combustion
Le poêle à double combustion, ou poêle à postcombustion, se veut très performant et à haut rendement. En effet, son système de double foyer permet la combustion des bûches dans un premier temps, puis, dans un second temps, de brûler les gaz résiduels produits par le premier foyer dans une deuxième chambre placée à l’arrière du foyer principal. Il sera donc équipé de deux arrivées d’air, l’une pour l’air primaire permettant la combustion du bois, et l’autre pour l’air secondaire permettant la combustion des fumées. Le choix de modèles proposés est assez restreint, et son prix peut varier de 350 à 4 500 €.
Les poêles turbo
Le poêle turbo fonctionne est, lui aussi, très performant et fonctionne par double combustion, mais au sein d’une même chambre de combustion. L’arrivée d’air primaire est placée sous le foyer pour alimenter la combustion du bois, puis l’arrivée d’air secondaire se situe à mi-hauteur pour la combustion des gaz résiduels. Cette solution de chauffage monte rapidement en température grâce à un ventilateur qui permet un tirage forcé pour accélérer la combustion, ce qui nécessite d’être alimenté en bois plus régulièrement. Son prix peut varier de 350 à 3 000 € pour les plus performants.
Les poêles à granulés
Le poêle à granulés est la solution de poêle qui offre le meilleur rendement. Il peut être installé comme chauffage principal et permet le réglage de la température de votre logement. Il sera alimenté par des granulés de bois, appelés également pellets. Le chargement ne se fait qu’une fois par jour grâce à un système d’approvisionnement automatique dans la chambre à combustion. De plus, certains modèles proposent une programmation des horaires de chauffage. Son prix peut varier, selon les modèles, de 2 000 à 7 000 €.
L’installation d’un poêle à bois
Les fournitures nécessaires à l’installation
Une fois le type de poêle à bois choisi, vous devrez penser également à tous les équipements qui vous seront nécessaires pour l’installation :
- la sortie de toit ;
- les conduits de fumée et les raccordements pour l’évacuation des fumées ;
- les systèmes de distribution d’air chaud dans toutes les pièces de votre maison ;
- les grilles d’arrivée d’air pour alimenter la combustion du foyer ;
- une plaque de protection murale ;
- une plaque isolante pour protéger votre plancher ;
- un pare-feu éventuellement si vous avez des enfants en bas âge.
L’installation
L’installation d’un poêle à bois sera plus ou moins complexe en fonction du type de poêle que vous souhaitez installer, son emplacement et la présence, ou non, d’un conduit de cheminée. Cette installation doit être réalisée par un professionnel compétent et expérimenté pour vous garantir la sécurité face aux risques d’incendie et la longévité de votre système de chauffage. Le prix de pose d’un poêle à bois peut varier, en fonction des tarifs horaires de votre artisan chauffagiste agréé, de 600 à 1 800 €, hors frais de déplacements.
Toutefois, le montant de votre facture peut facilement augmenter. Si vous n’avez pas de conduit de cheminée, il vous faudra prévoir des travaux supplémentaires pour installer le système d’évacuation des fumées. Si vous avez opté pour un poêle à bois encastrable en rénovation, il vous faudra faire démolir une partie de votre mur pour créer l’emplacement du foyer. Et si vous optez pour un poêle à bois suspendu, l’installation peut s’avérer plus complexe et plus longue suivant l’emplacement que vous aurez choisi. Il faut noter également que votre poêle à bois nécessite d’être installé sur une surface incombustible de type ciment ou carrelage. Si vous avez du parquet au sol, il vous faudra prévoir une découpe pour positionner une plaque isolante.
Pour finir, une visite technique est indispensable pour la mise en service de votre poêle à bois. Les tarifs peuvent varier de 100 à 200 € en fonction des professionnels. Cette visite permet d’évaluer le chantier, la sécurité et la bonne installation de votre poêle.
La consommation d’un poêle à bois
Le bois est un des combustibles les moins chers du marché, vous pouvez ainsi économiser jusqu’à 30 % de vos dépenses énergétiques. Plus le bois est sec, meilleur sera le rendement, et moins de bûches vous seront nécessaires pour chauffer votre logement. Pour cela, il est conseillé de le stocker dans un endroit ventilé, à l’abri des intempéries, et de ne pas le couvrir, avec une bâche par exemple. En effet, sous le plastique, l’humidité et la condensation vont s’installer et vous devrez alors consommer plus de bois. Si les feuillus dur comme le hêtre ou le chêne sont les meilleurs combustibles, les résineux sont parfaits pour allumer un feu et atteindre une température élevée rapidement. En fonction de votre situation géographique et de l’isolation de votre logement, un ménage peut consommer entre 6 et 8 stères de bois par an pour un budget annuel variant de 350 à 900 € selon vos besoins de chauffage et le taux d’humidité du bois que vous achetez.
Il faut noter également qu’il existe des bûches de bois densifié, appelées aussi briquettes ou bûches caloriques, qui sont composées de bois ou de sciure compressés. Selon la densité des briquettes, certaines sociétés proposent même des bûches compressées de jour, ou de nuit, vous permettant une combustion de 6 à 8 heures.
Actualités
Auteur: Bernard REINTEAU
Auteur: Bernard REINTEAU
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