Bouches d’extraction

Bouche d’extraction

Bouche d’extraction esthétique

Les bouches d’extraction permettent d’améliorer la qualité de l’air ambiant d’un logement. Cet équipement sert donc à renouveler et assainir l’atmosphère de votre domicile en évacuant les odeurs et polluants présents au sein de l’habitacle.

La bouche d’extraction et ses caractéristiques

Une bouche d’extraction est un élément indispensable pour le fonctionnement d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée). Elle est placée dans des pièces souvent humides de type cuisine, salle de bain ou encore WC. Son rôle est d’évacuer en permanence les pollutions présentes à l’intérieur de ces espaces. Ces pollutions peuvent être des odeurs, de l’humidité ou encore du CO2 par exemple.
La bouche d’extraction va de pair avec les bouches d’entrées de l’air qui ensemble permet un renouvellement de l’air constant.
Une bouche d’extraction est caractérisée par :

  • son débit d’extraction nominal exprimé en m³ / h : si une bouche possède deux débits, on retiendra le plus grand des deux. Un débit nominal se doit d’être supérieur ou tout du moins égal aux valeurs qui sont fixées par les réglementations en place.
  • une dépression (en Pa)
  • l’humidité relative en %
  • l’isolement acoustique
  • le niveau de puissance acoustique
  • sa dimension

Concernant la disposition des bouches, elles doivent être :

  • distantes de minimum 10 cm des angles et parois
  • accessibles
  • démontables afin de pouvoir en effectuer le nettoyage et l’entretien
  • équipées d’un cordon permettant de les commander

Attention à ne pas les disposer au-dessus :

  • d’un auvent
  • d’un passage
  • d’un appareil à gaz raccordé

Il est possible de raccorder plusieurs bouches sur un seul et même conduit uniquement si ce dernier dessert le même logement.

Les différents types

On peut relever deux grands types à débits d’extraction variables :

  • les simples débits
    • bouche 15 m³ / h
    • bouche 30 m³ / h
    • bouche 45 m³ / h
    • bouche 75 m³ / h
    • bouche 90 m³ / h
  • les doubles débits (modèles présents dans les cuisines en particulier) :
    • bouche 20 / 75 m³ / h
    • bouche 30 / 90 m³ / h
    • bouche 45 / 105 m³ / h
    • bouche 45 / 135 m³ / h

C’est pour ce modèle qu’est nécessaire une cordelette afin de pouvoir passer d’un faible à un grand débit et inversement.

Le principe de VMC simple flux repose sur une arrivée d’air extérieur via les grilles d’entrée installées dans les pièces principales. Le groupe moto-ventilateur, aussi appelé extracteur crée une dépression permettant ainsi à l’air de traverser les pièces les plus polluées et de s’évacuer via les bouches d’extraction positionnées dans les pièces de service telles que la cuisine, la salle de bain ou encore les WC.
Elles sont souvent dotées de deux vitesses pouvant être modifiées manuellement ou automatiquement via un système d’horloge.

En ce qui concerne la VMC double-flux, le principe est légèrement différent du précédent. Ce système évite la perte de chaleur et engendre donc des économies d’énergie.
Le fonctionnement est le suivant :

  • l’arrivée d’air extérieur s’effectue par le toit
  • de même que dans le principe simple flux, des bouches d’extraction reliées à un moteur sont positionnées dans les pièces humides afin d’y rejeter l’air vicié
  • un échangeur thermique fait la différence dans ce modèle car il permet de récupérer la chaleur des pièces humides afin de réchauffer l’air arrivant de l’extérieur
  • cet air nouveau réchauffé et filtré est ensuite envoyé dans les pièces de vie grâce à des bouches d’insufflation

Ce système est aussi vrai en sens inverse : lorsque l’air de la maison est moins élevé que l’air extérieur comme ce peut être le cas en périodes estivales, la VMC double flux peut servir à rafraîchir l’air de la maison.

Opposition avantages / inconvénients

Pour la VMC simple flux les avantages à noter sont son faible coût d’achat, un entretien reposant sur le nettoyage des bouches d’extraction et d’entrées d’air seulement.
Les points négatifs observables sont principalement les pertes de chaleur lors du renouvellement de l’air ce qui engendre une augmentation de la facture de chauffage. De plus, des sortes de courant d’air froid pourront se faire sentir.

Les points positifs de la ventilation double flux :

  • meilleur confort, pas de sensation de courant d’air
  • meilleure répartition de la chaleur
  • économie d’énergie en évitant les pertes de chaleur
  • air filtré
  • air chauffé / refroidi selon la saison
  • bonne isolation acoustique du fait de la suppression des entrées d’air extérieur

A cela peuvent tout de même être comptés quelques désavantages :

  • coût plus important
  • entretien régulier
  • encombrement important
  • l’ouverture des fenêtres diminue l’efficacité du système
  • évacuation d’eau pour la condensation est nécessaire
  • difficile à installer sans faire appel à un professionnel

Les modèles existants sur le marché

  • Hygroréglable : la bouche possède un capteur hygrométrique représenté par une tresse en nylon qui permet l’ajustement automatique des débits d’extraction et d’entrée d’air selon le taux d’humidité présent à l’intérieur de la pièce où elle est installée. Quand l’humidité de la pièce est élevée, les bouches s’ouvrent en grand pour évacuer le surplus d’humidité. A contrario, lorsque le taux d’humidité est faible, elles se mettent en position semi-fermée afin de limiter l’apport en air nouveau et le refroidissement de l’environnement intérieur.
    • ventilation hygroréglable de type A

            Les entrées d’air sont à débit fixe tandis que les bouches d’extraction varient selon l’humidité.

    • ventilation hygroréglable de type B

Les débits des bouches d’extraction ainsi que des entrées d’air se régulent en fonction de l’humidité présente dans la pièce ambiante. Ce type est privilégié car les débits entrants et sortants s’adaptent aux besoins de la pièce.

  • Autoréglable : dans ce système, les apports d’air comme l’air extrait s’adaptent à la pression de la pièce dans le but d’effectuer un débit constant. Le réglage s’effectue une fois pour toute lors de l’installation. Les conditions météorologiques et le taux d’humidité interne ne sont pas pris en compte dans ce mode de fonctionnement. L’autorégulation se fait par la présence d’une membrane en silicone garantissant par ce fait un apport d’air permanent. Cela peut faire baisser la température ambiante de la pièce.
  • Acoustique : lorsque l’air passe dans la bouche d’extraction, un bruit est généré et une partie de ce dernier rayonne dans la pièce.
  • Bouche d’extraction gaz aussi appelée thermo modulante : c’est une variante du système simple flux qui est quant à elle reliée à une chaudière gaz. Elle permet l’évacuation de l’air vicié et des produits issus de la combustion de la chaudière. Il faudra tout de même des bouches d’extraction qui seront en mesure d’extraire le débit important lors de la mise en route de la chaudière. De plus, un interrupteur de sécurité est nécessaire pour ce type d’installation.

 

Installation

L’installation d’un système de ventilation est régi par l’arrêté du 24 Mars 1982 qui fixe les débits minimaux de chaque pièce afin d’obtenir un renouvellement d’air régulier au sein des habitations.
Selon le nombre de pièces principales, les débits minimaux à respecter sont les suivants :

  • 10 m³ / h pour une ou deux pièces principales
  • 15 m³ / h pour trois pièces principales
  • 20 m³ / h pour quatre pièces principales
  • 25 m³ / h pour cinq pièces principales
  • 30 m³ / h pour six pièces principales
  • 35 m³ / h pour sept pièces principales

Parmi les principaux points de cet arrêté, on peut noter que :

  • l’aération doit être générale et permanente durant la période de chauffage
  • la circulation d’air doit s’effectuer des pièces principales vers les pièces de service
  • des entrées d’air doivent être installées dans chaque pièce principale et positionnées de manière à éviter tous types d’inconforts
  • les entrées d’air ne doivent pas être bouchées
  • l’entretien de bouches d’entrées et de sorties doit être effectué
  • si présence de chaudière à gaz, les débits de ventilation doivent être suffisamment importants pour l’évacuation
  • tous les refoulements sur toiture vers des logements sont interdits
  • si panne de l’extracteur, alors l'extinction de tous les appareils de combustion liés à la ventilation doit être immédiate
  • il est interdit de relier une hotte avec ventilateur à la VMC

En ce qui concerne la partie pratique, quelques règles sont à suivre.
Il est vrai que les bouches d’extraction doivent uniquement être installées dans les pièces nécessitant l'évacuation de pollution (salle de bain, WC, cuisine, cellier…).
Situées en partie haute (c’est-à-dire au moins 1m80 du sol) d’un mur ou au plafond, elles se doivent d’être accessibles (à au moins 10 cm des parois et du conduit de liaisons) et démontables (pour pouvoir en effectuer le nettoyage).
Le raccord présent entre la bouche et le conduit se doit d’être parfaitement étanche. Ceci est rendu possible grâce à un joint torique et une manchette en tôle (ou en inox pour les VMC de type gaz).
La fixation se fait par emboîtement.
Pour les bouches autoréglables, hygroréglables et gaz, une pression minimale est nécessaire pour faire fonctionner le système.

La pose peut être découpée en trois phases.

Il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel qualifié pour faire poser votre système.

Les coûts et entretien

Selon le modèle choisi et la performance, des coûts différents sont observables. Un budget compris entre 250 à 1 400 € sera nécessaire pour l’installation d’un modèle simple flux. Une dépense comprise entre 2 000 et 5 000 € sera inévitable si votre choix se porte sur un modèle double flux.

L'entretien repose principalement sur un nettoyage régulier des bouches d’extraction minimum deux fois par an et des grilles d’entrées d’air au moins une fois par an. En effet, l’encrassement peut mener à une diminution de l’efficacité du système. Le nettoyage s’effectue au chiffon sec car les bouches d’entrée ou de sortie ne doivent pas recevoir d’eau.
Concernant le groupe d’extraction, le nettoyage est plus complexe et requiert de faire appel à un professionnel.
Un contrat d’entretien peut être mis en place avec ce dernier afin de permettre un nettoyage du caisson d’extraction tous les 3 ou 5 ans et de garantir des conseils en cas de soucis.

  • L’installation des bouches d’entrées et d’évacuations : pour les grandes pièces principales, il est indiqué de mettre en place plusieurs bouches d’entrées
  • L’établissement des conduits d’évacuation : il est possible de faire passer ces conduits pas très esthétiques dans les combles non habitables ou bien dans un caisson en haut de mur.
    • Sont distinguées deux types de pose : la pose dite “en pieuvre” c’est-à-dire qu’une liaison directe est mise en place entre chaque bouche et le caisson. A l’inverse, la pose en branche permet le raccordement de plusieurs bouches sur le même conduit.
    • On termine la pose par l’équipement du système d’extraction. Le mieux est de pouvoir installer le moteur de la VMC dans les combles s’ils sont non habités ou dans un placard. L’accessibilité au caisson doit tout de même être prise en compte lors du choix de son emplacement. De plus, l’air pollué doit obligatoirement être rejeté à l’extérieur.

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